Musaba Proust Artist musicien
RDC ou Aire de décès
Dis-moi où tu couches,
Je te dirai comment tu vis,
Dis-moi dans quel pays tu vis,
Je te dirai à quel âge, comment et quand tu mourras,
Je vis en RDC c’est-à-dire dans l’aire de décès,
Une vie à travers laquelle je n’ai pas le temps,
De regretter mon passé ni craindre mon avenir,
Car tout ressemble à mon présent pourri et corrompu,
Misère, malheur sont autant des globines pigmentant,
D’angoisse ma vie sans avis de mon amé,
Trempée dans une mer mère trop amère,
Pour qu’elle meurt sans demeure,
Une souffrance avec une accoutumance à outrance,
Qu’ils condensent et nous lancent,
En présence d’une indigence à forte élégance,
Sans indulgence dans la conductance,
Car leur arrogance en congruence,
Avec leur insouciance,
Nous balancent mécréance et messéance,
C'est du non-sens,
Misère et malheur se côtoient côte à côte,
Tandis que solitude et désespoir se promènent porte à porte,
Les paisibles citoyens se font tués,
Comme si la vie prolétaire,
Qu’ils menaient,
Ne disait rien à ceux qui sont toujours appelés,
Hommes en armes non autrement identifiés,
Je me demande quand ce que ces animaux voulant désaltérer,
Leur soif cannibale sur les humains seront identifiés,
On a beau masquer la réalité tôt ou tard elle se dévoile,
RDC RDC RDC ou R de DC, RDC ou FARDC, R de DC ou FARDC, la souffrance est toujours, viol massacre misère assassinat et Kabanga, elle nous sourit et se moque de nous, mais nous nous moquons de nous-même car c’est nous qui devons anticiper cette souffrance, ventes des parcelles spoliations des maisons,….
La mort n’est pour moi,
Que le crépuscule d’une vie morose,
Je vis mon enfer sur terre,
Réduisant l’écart de mon passage de la terre aux ténèbres à néant,
Un passage de l’être indécis au spectre endurci,
Ma vie se résume à la couleur de ma peau,
Certes je suis trop noir,
Mais certes je ne viens pas d’un trou noir.
Dans l’aire de décès, tout est démocratique,
Vous pouvez tout manquer,
Sauf une mort douloureuse,
Massacre, vol, viol, insurrection, tuerie,
Sont autant des scènes obscènes,
Aux quelles assistent l’état,
Souvent plus communicateur qu’acteur,
Et parfois spectateur de premier rang,
En RDC ou en aire de décès,
Appelez ça comme bon vous semble,
Il y a transformation constante de mal en marres,
Je me demande s’il faut faire appel à y’en a marres,
Face au manque du sens élevé de dignité,
Et de responsabilité de la classe politique,
Incapables de relever les défis,
Constituant ainsi une bande des inconscients,
Toujours indifférents aux problèmes sociétaux vitaux,
Dans mon pays rien n’évolue dans son stade pratique,
Je me demande une fois de plus,
S’il fonctionnait sous assistance respiratoire,
Plaça le peuple dans le coma de la souffrance,
Une tasse de thé trop affreuse,
Qu’ils nous font récolter,
Alors que ce sont eux qui ont tout recollé,
Leurs mensonges sont devenus un organe supplémentaire,
Au sein de leur système nerveux,
Oubliant qu’à force de mentir on s’étouffe,
Ils ne vivent que par le tripatouillage,
Mais je me demande encore et encore si les jours venus,
Ils ne recourront pas au maraboutage,